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Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика - Ирина Моисеева

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D’autres adjectifs en position de transitivité se désémantisent également « un pays riche » et « un pays riche en blé », « un homme libre » et « un homme libre de soucis »;

c) la position de redondance. Tout élément sémantique dans la phrase sert à désigner un élément de la réalité. Si celui−ci est nommé, l’élément qui le nomme à nouveau devient superflus et se trouve investi d’une autre fonction, structurale et non sémantique. Prenons la phrase « Il marchait à pas lents ». Le mot « pas » qui désigne l’action que l’on fait en marchant paraît inutile après le verbe « marcher » qui exprime la même idée. Il ne joue donc pas ici ni rôle sémantique ( car il n’apporte rien à l’information de la phrase ), mais un rôle de structure: ce mot permet d’employer l’adjectif « lent » pour caractériser l’action ( au lieu d’un adverbe ). Comparez: Il marchait à pas lents. − Il marchait lentement. Parlez d’une voix calme ( l’idée d’émettre des sons est exprimée deux fois: par le verbe « parler» et par « voix »);

d) la supplétion lexicale et les mots vectoriels. Parfois le sens grammatical est exprimé à l’aide des mots ayant des racines différentes. Ce phénomène s’appelle la suppletion: je vais − nous allons; j’irai − c’est la supplétion morphologique. Mais ce phénomène connaît une plus large extension:

Le passage d’une partie du dix à une autre est exprimé par le suffixe, ou bien par deux racines qui se juxtaposent.

La supplétion lexicale met en évidence la différence entre un lexème (élément du plan de l’expression, forme phonique du mot) et un sémantème (élément du plan du contenu, ensemble de sèmes ou significations du mot ). Les mots « tomber » et « chute » ont un sens général identique, mais ils l’expriment à l’aide de radicaux différents. Ils ont donc les mêmes sémantèmes, mais les lexèmes différents.

Les mots ( surtout les verbes) vectoriels constituent un cas spécifique de supplétion lexico−grammaticale. Ce sont des mots qui désignent la même action (ou le même objet ), mais de points de vue opposés, comme le font l’actif et le passif du verbe:

A précède B et B suit A.

A a vendu sa maison à B et B a acheté la maison à A.

Les phrases décrivent le même événement, mais en prenant pour point de départ

A ou B. De tels verbes servent souvent à exprimer des différences de voix:

Donner ( voix active)

Recevoir ( passive)

Avoir ( état)

Exemple: Avoir mal à la tête ( état ). Donner mal à la tête ( action ).

Donner la possibilité ( voix active = permettre ). Avoir la possibilité ( état = pouvoir ). Recevoir la possibilité de faire qch ( voix passive = être autorisé ). Ces séries de verbes appelés également « verbes conversifs » jouent un rôle important dans les transformations syntaxiques de la phrase.

2.5 La lexicalisation des formes grammaticales

La lexicalisation a lieu dans les cas où le choix d’une forme ou d’une construction cesse d’être libre, parce que la valeur grammaticale se perd, pour devenir un moyen précisant le sens du mot ( de la combinaison de mots ). On peut signaler comme facteurs de lexicalisation:

a) la disparition de toute une catégorie gramniaticale ( d’une construction syntaxique ). Les vestiges des formes grammaticales disparues servent à différencier les mots: Sire ( Nom); Seigneur ( Acc);

b) la différenciation du sens suivant les catégories grammaticales. Lunette; Lunettes;

c) la transformation d’une combinaison libre de mots en un groupe figé, d’ordre phraséologique: chemin de fer, prendre part.

3 Conférence 3 L’objet de la morphologie et les notions grammaticales préliminaires

Plan

3.1 Les unités de langue et l’objet de la morphologie

3.2 La paradigmatique et la syntagmatique

3.1 Les unités de langue et l’objet de la morphologie

Les éléments qui constituent le système de la langue ne sont pas homogènes. On distingue les éléments de langue suivants: phonème − morphème − mot et groupe de mots −proposition simple − phrase complexe.

Le phonème est la plus petite unité de langue. Le phonème ne possède pas de singification, mais il sert à distinguer le sens des mots. Par exemple, dans les mots rien [rjê] − bien [bjê], pomme [pom] − paume [pom] les phonèmes [r]−[b], [o]−[o] n’expriment aucune signification, mais ils distinguent les couples de mots. Le phonème est l’objet de l’étude de la phonologie.

Le morphème est la plus petite unité de langue significative. Il est constitué de phonèmes. D’après le sens on distingue trois espèces de morphèmes:

1) lexicaux, ou radicaux (march−, pari−, lent−) aptes à exprimer une signification lexicale;

2) dérivationnels (−ment, −ette, −eur) servant à former des mots nouveaux;

3) grammaticaux (−ait, −a, −r−ait) qui s’agglutinent aux morphèmes lexicaux et constituent avec ces derniers les formes différentes d’un même mot sans changer son sens lexical (il chanta, il chantait, il chanterait).

Les morphèmes lexicaux et dérivationnels sont l’objet de l’étude de la lexicologie et servent à la formation des mots. La grammaire (la morphologie) étudie les morphèmes grammaticaux.

Le morphème grammatical est caractérisé par l’unité de la forme et du sens. Un morphème peut avoir ses variantes. Par exemple, le morphème de la troisième personne du singulier du passé simple: −a, −ut, −it. Les morphèmes en français ont un caractère linéaire et font partie du mot.

Le mot est une unité de langue minimale caractérisée par 1) la mobilité positionnelle; 2) la séparabilité; 3) la substitution. Le mot est la plus petite unité de langue apte à fonctionner au niveau syntaxique. Le mot peut être constitué d’un ou de plusieurs morphèmes: me, tu, grand, grand−eur.

Le rôle de l’aspect phonétique dans le dégagement du mot comme d’une unité de langue est minimal. Du point de vue phonétique toute une proposition peut être considérée comme une seule unité avec accent sur la dernière syllabe.

Par exemple:

1) Adèle est malade [adelemalad];

2) l’abréviation [labrevjasjõ]. Dans le premier cas il y a trois mots ce qui est prouvé par la possibilité de leurs substitutions:

Adèle Elle est / malade Adèle Elle semble / malade Adèle Elle est / petite. L’unité l’abréviation est constituée de deux mots: V (= la) / abréviation une abréviation.

Le groupe de mots libre est une unité constituée au moins de deux mots indépendants ayant chacun une fonction syntaxique dans la proposition, et dont l’un est subordonné à l’autre: lire un livre, courir vite, une volonté d’acier.

La proposition simple est une unité communicative grammaticalement organisée.

La phrase complexe représente une unité formée de deux ou de plusieurs propositions simples liées entre elles par un rapport syntaxique et sémantique.

Les unités de langue qui sont l’objet de la grammaire sont: le morphème grammatical, la forme du mot, le groupe de mots libre, la proposition simple, la phrase complexe.

Les unités grammaticales sont fonctionnellement liées entre elles ce qui implique leur interdépendance, elles s’organisent dans un système grammatical fermé.

Le système grammatical peut être présenté comme constitué de deux niveaux: un niveau (système) morphologique et un niveau (système) syntaxique. Dans la différenciation de la morphologie et de la syntaxe un rôle important revient à l’opposition des formes par les valeurs morphologiques et les valeurs syntaxiques. Les formes morphologiques se distinguent des formes syntaxiques en ce qu’elles peuvent avoir une valeur grammaticale hors de la proposition.

En revanche, les valeurs syntaxiques ne se manifestent que dans la proposition. Cela signifie que les mots acquièrent des valeurs syntaxiques quand ils deviennent éléments d’une structure syntaxique. C’est pourquoi les mots différant par leurs valeurs morphologiques peuvent être identiques par leurs valeurs syntaxiques.

La morphologie étudie les classes de mots d’après leurs indices grammaticaux, les formes grammaticales de mots, d’après leur structure et de leurs corrélations entre elles.

3.2 La paradigmatique et la syntagmatique

La paradigmatique et la syntagmatique Dans la grammaire on distingue le plan syntagmatique et le plan paradigmatique liés entre eux. Les relations syntagmatiques sont conçues comme la succession linéaire des unités de langue hétérogènes, mais se rapportant au même niveau, par exemple, verbes, substantifs, adjectifs, adverbes. Les relations paradigmatiques sont révélées d’après la ressemblance, la différence et les rapports associatifs des unités de langue relativement homogènes: par exemple, les rapports entre les formes morphologiques du verbe. La paradigmatique grammaticale inclut l’inventaire des unités grammaticales, leurs relations et leur position dans le système grammatical. Les rapports syntagmatiques se forment sur la chaîne parlée linéaire. Sur le plan syntagmatique les éléments de langue peuvent se succéder, puisqu’ils sont hétérogènes, mais ils ne peuvent pas se substituer. La paradigmatique unit les éléments selon la possibilité de leurs substitutions sur le plan syntagmatique, horizontal. Parfois on associe la notion de paradigme à une catégorie grammaticale, ce qui semble inconcevable vu la définition de la catégorie grammaticale (morphologique). Le paradigme peut inclure plusieurs catégories formées à la base des relations (oppositions) différentes des formes du même paradigme. (Par exemple, le paradigme de la conjugaison du verbe inclut les catégories grammaticales de la personne, du mode, du temps, de l’aspect, de la voix).

4 Conférence 4 Le système des parties du discours

Plan

4.1 Les descriptions actuelles des parties du discours

4.2 Des tentatives de renouveau

4.3 La répartition traditionnelle des mots en parties du discours

4.1 Les descriptions actuelles des parties du discours

Faire le tour de toutes les productions récentes dans le seul rayon des grammaires de référence serait une entreprise trop vaste et pas nécessairement indispensable. Il semble préférable, dans le cadre de cette mise au point sur la didactique actuelle de la grammaire, d’illustrer le propos en faisant l’analyse comparative de quelques catégories, qui restent discutables sur un plan à la fois descriptif et didactique. Faute d’espace, nous nous limiterons aux parties du discours et à la conjugaison, qui méritent bien qu’on s’interroge à leur sujet. Il va sans dire que nombreux autres problèmes demanderaient à être traités, tels que le genre des noms, la place des adjectifs et des pronoms, le fameux accord du participe passé, etc., sans oublier orthographe, cette institution dont la problématique a encore fois été remise à jour dans le nouveau débat sur les rectifications entérinées en mai 1990 par l’Académie française − ce qui met fois de plus la didactique du français devant un dilemme à résoudre, vieux d’un siècle et demi.

Dans les ouvrages de référence courants comme les dictionnaires et les grammaires, la division des mots en espèce ou parties du discours est présentée sans ambages aux usagers, comme si elle allait de soi, comme si elle existait de tout le temps et n’était pas ou plus à discuter. On observe toutefois des tentatives de renouvellement dans quelques grammaires de référence.

Dans la présentation actuelle du Nouveau Petit Robert (1993, mise à jour 1994), Josette Rey−Debove et Alain Rey traitent de tout (objet et contenu du dictionnaire, graphies et prononciations, définitions, etc.), sauf de l’espèce des mots − bien que toutes les entrées du dictionnaire alphabétique soient d’abord identifiées à l’une des neuf espèces traditionnelles. Dans le «Tableau des signes conventionnels et abréviations du dictionnaire», les neuf espèces de mots sont listées en ordre alphabétique («adj.: adjectif»), sans plus (alors que d’autres mots, l’apposition, par exemple, y sont définis). C’est dans le dictionnaire même qu’il faut aller chercher les définitions des mots adjectif, épithète, attribut, substantif, qualificatif, déterminatif, qui font partie du jargon grammatical, à leur place alphabétique respective, comme c’est le cas pour tous les autres mots de ce métalangage.

Celui−ci est également pris pour acquis dans les grammaires de référence du français actuel. Une place prépondérante y est réservée aux parties du discours, et leur division en chapitres, qui suivent un certain ordre habituel, est généralement articulée sur les mêmes huit ou neuf espèces de mots. C’est ce que l’on trouve dans La nouvelle grammaire du français (Dubois et Lagane 1993), par exemple.

Il faut bien dire cependant que les traditionnelles parties du discours, malgré un universalisme apparent, ne résistent pas à une analyse critique: «le jugement est, on le sait, globalement négatif et le discours dominant tourne volontiers au procès» (Lagarde 1988: 93). Les accusateurs sont prestigieux et nombreux (Bloomfleld, Brunot, Hjelmslev, Jespersen, Martinet, Pottier, Sapir, Tesnière, Vendryès, etc.) et les chefs d’accugation sont sérieux et également nombreux. Les critères de la partition traditionnelle sont hétérogènes (soit sémantiques, syntaxiques, morphologiques ou encore logiques), les définitions sont insuffisantes et se recoupent (le nom et le verbe, par exemple, ce dernier étant défini comme un mot d’action), les classes de mots ont une division arbitraire (celle des adverbes en particulier), plusieurs mots participent de classes différentes (comme, que, si, etc.), l’ensemble manque d’une organisation systématique (c’est une énumération, sans logique interne), etc. (Lagarde 1988: 93−112). Il n’est donc pas étonnant que dans quelques grammaires de référence du français actuel l’on assiste depuis quelque temps à des tentatives d’amélioration.

4.2 Des tentatives de renouveau

Le bon usage (Grevisse et Goosse 1993) en est à sa treizième édition. Cette dernière, qui a doublé depuis la première édition de 1936, est maintenant sous la direction du gendre du célèbre grammairien belge, André Goosse − et l’on doit dire que, grâce à lui, elle a atteint des sommets d’excellence. Celui−ci également donné suite, avec autant de bonheur, au fameux Précis (qui aura marqué les écoles depuis 1939), sous le titre Nouvelle grammaire française (1989). Goosse, qui est président du Conseil international de la langue française, et qui s’est appliqué promouvoir les récentes rectifications de l’orthographe française (Goosse 1991), n’est pas étranger ni indifférent grammaire du français contemporain.

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